jeudi 27 février 2014

Stéphane Inkel, Le paradoxe de l'écrivain. Entretien avec Hervé Bouchard, Taillon, La Peuplade, 2008, 121 p.

p. 69-71: Sur la manière d'habiter un territoire par l'écriture. Hervé Bouchard part de son obsession pour les noms réels de lieux qu'il met en scène pour réfléchir aux manières que la littérature permet d'habiter un lieu.

Sur sa conception plus intuitive, moins référentielle de la littérature - p. 70: Comme je comprends les choses, c'est comme si le texte entrouvrait une fenêtre par où voir un monde entier se déployer dans l'espace que ce texte désigne et qui est plus une musique ou un rythme qu'un ensemble de choses auquel l'écriture renvoie et par lequel elle s'efface d'autant mieux, sous les choses, qu'elle s'est formée en musique et en rythme à partir des noms de la matière désignée. 

p. 71: [L]a mémoire dont vous parlez est peut-être davantage dans l'habitation elle-même (l'action d'habiter, l'action d'être là), chargée de significations passées, présentes, hors temps, qui coexistent à l'intérieur des paroles des personnages, davantage là que dans les souvenirs étalés des lieux.

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