mardi 3 novembre 2009

McINERNEY, Jay

p. 22 :

The people in the Verification Department tend to look down on fiction, in which words masquerade as flesh without the backbone of fact. There is a general sense that if fiction isn't dead, it is at least beside the point.

Bright Lights, Big City, 1984.

dimanche 1 novembre 2009

PALAHNIUK, Chuck

p. 117 :

Just for the record, being smeared with shit and naked in the wilderness, spattered with pink vomit, this does not necessarily make you a real artist.

Diary, 2003.

PALAHNIUK, Chuck

p. 67 :

What you don't understand, you can make mean anything.

Diary, 2003.

PALAHNIUK, Chuck

p. 27 :

He leans into the wall, his face twisting hard against the hole, and says, "This handwriting is so compelling. The way he writes the letter f in 'set foot' and 'fat fucking slob,' the top line is so long it overhangs the rest of the word. That means he's actually a very loving, protective man." He says, "See the k in 'kill you'? The way the front leg is extralong shows he's worried about something."

p. 45 :

Watching any woman talk to Peter Wilmot, you could see her frontalis muscle lifted her forehead into wrinkles, proof she was scared. Peter's top eyelids would be half shut, more like someone angry than looking to fall in love.

Diary, 2003.

McCAFFERY, Larry

p. xxv :

The ultimate goal, of course, is to be able one day to record - thus capturing it, making it susceptible to human reason and control - everything.

After Yesterday's Crash: The Avant-Pop Anthology, 1995.

McCAFFERY, Larry

p. xix :

Like the avant-garde, Avant-Pop often relies on the use of radical aesthetic methods to confuse, confound, bewilder, piss off, and generally blow the fuses of ordinary citizens exposed to it (a "deconstructive strategy") - but just as frequently it does so with the intention of creating a sense of delight, amazement, and amusement ("reconstructive").

After Yesterday's Crash: The Avant-Pop Anthology, 1995.

McCAFFERY, Larry

p. xv :

According to the leading experts of the PoMod Squad, not only had serious art died but so had a lot of other things - including meaning, truth, originality, the author (and authorality generally), realism, even reality itself.

After Yesterday's Crash: The Avant-Pop Anthology, 1995.

BARTHES, Roland

p. 37 :

Le passé simple et la troisième personne du Roman, ne sont rien d'autre que ce geste fatal par lequel l'écrivain montre du doigt le masque qu'il porte.

Le degré zéro de l'écriture, 1953.

BARTHES, Roland

p. 33 :

Le "il" manifeste formellement le mythe [...].

Le degré zéro de l'écriture, 1953.

BARTHES, Roland

p. 33 :

[L'écriture romanesque] a pour charge de placer le masque et en même temps de le désigner.

Le degré zéro de l'écriture, 1953.

BARTHES, Roland

p. 31 :

[L]orsque le Récit est rejeté au profit d'autres genres littéraires, ou bien, lorsqu'à l'intérieur de la narration, le passé simple est remplacé par des formes moins ornementales, plus fraîches, plus denses et plus proches de la parole (le présent ou le passé composé), la Littérature devient dépositaire de l'épaisseur de l'existence, et non de sa signification.

Le degré zéro de l'écriture, 1953.

BARTHES, Roland

p. 30 :

Le passé simple est donc finalement l'expression d'un ordre, et par conséquent d'une euphorie. Grâce à lui, la réalité n'est ni mystérieuse, ni absurde; elle est claire, presque familière, à chaque moment rassemblée et contenue dans la main d'un créateur; elle subit la pression ingénieuse de sa liberté.

Le degré zéro de l'écriture, 1953.

BARTHES, Roland

p. 21 :

Ce qui oppose l'écriture à la parole, c'est que la première paraît toujours symbolique, introversée, tournée ostensiblement du côté d'un versant secret du langage, tandis que la seconde n'est qu'une durée de signes vides dont le mouvement seul est significatif. Toute la parole se tient dans cette usure des mots, dans cette écume toujours emportée plus loin, et il n'y a de parole que là où le langage fonctionne avec évidence comme une voration qui n'enlèverait que la pointe mobile des mots; l'écriture, au contraire, est toujours enracinée dans un au-delà du langage, elle se développe comme un germe et non comme une ligne, elle manifeste une essence et menace d'un secret, elle est contre-communication, elle intimide.

Le degré zéro de l'écriture, 1953.