p. 8: La critique épistémique qye nous proposons [...] ne s'interdira pas l'irrespect vis-à-vis des limites strictes des sciences reconnues. C'est que les savoirs dont nous parlerons appartiennent en effet toujours à un champ épistémique caractérisé d'abord par ses objets, et que ces objets (concrets ou non) sont eux-mêmes d'abord tirés de l'expérience commune, souvent bien éloignée des sciences formées pour en traiter.
p. 9: On comprend donc que les « savoirs » évoqués puissent être, en droit tout au moins, aussi divers que leurs objets. Ceux que la littérature mobilise sont nécessairement toujours hérérogènes, de sorte que les objets qu'ils sous-tendent possèdent une organisation qui hésite entre le souvenir d'une pensée mythique qui exige naturellement de déplacer l'opposition trop rapide des « vraies » sciences aux « pseudosciences », et ceci parfois contre une histoire des sciences qui veut d'abord défendre son objet de tout soupçon quant à la solidité de ses fondements.
Notre visée n'est donc pas de trancher du vrai et du faux, de l'orthodoxie ou de la déviation; elle est bien plutôt de saisir la fécondité singulière d'un régime épistémique donné dans une situation d'écriture donnée. En d'autres termes: comment tel savoir sert-il telle oeuvre ou telle construction privée qui la prépare (ce que nous appellerons un idiologue)? Quels moyens lui prête-t-il pour servir quelles fins?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire