Notes: Plus encore que les forces de la nature, ce sont les ruse de l'homme qui rendent ce "grand portage" ardu. Le langage des manigances et de la tromperie sert d'outil dans un univers hostile, outil qu'il est nécessaire de manier aussi habilement que les pagaies ou la hache. La forêt semble, pour ainsi dire, dénaturée, transformée par la seule présence de l'homme en un lieu hautement politique. Nous assistons bel et bien ici au choc d'un monde oral - celui des autochtones - et d'un monde écrit - celui de Montour et de la Compagnie du Nord-Ouest.
Qui plus est, l'ascension sociale, au sein de la compagnie, se fait grâce à des bribes et des gages qui demeurent toujours en-deçà des écrits. Sous la surface lisse des écrits et des documents attestant la "vérité", l'oralité demeure le lieu des combats les plus mesquins.
Léo-Paul Desrosiers. Les Engagés du Grand Portage. Bibliothèque Canadienne-Française, Fides, Montréal, 1969 [1938], 219 p.
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