p. 34: Vers trois heures et demie, elle prend le IND jusqu'à West Fourth Street. Des graffiti transparaissent sous les couches de peinture fraîche. New York rature tous les noms: Dee Dee, Sexy Sun, Uncle Rican, Star III retournent lentement à l'anonymat. C'est ça qu'il faudrait comme environnement! Tout à fait ça! Des graffiti phosphorescents et quelques-uns hauts de plusieurs pieds...
"Bronx style is bubble letters, and Brooklyn style is script with lots of flourishes and arrows. It's a style all by itself. Braodway style, these long slim letters, was brought here from Philadelphia by a guy named Topcat. Queens style is very difficult, very hard to read."
L'article du Village Voice s'appuie sur les déclarations d'un certain AMRL, connu aussi sous le nom de BAMA, un de ces scripteurs clandestins. Ian pourrait essayer de le rencontrer pour se documenter d'ici la prochaine réunion de production...
Pendant que la mégapole efface les traces de ces explosions nominales, les faire ressurgir dans un théâtre de West Fourth Street. L'affirmation souterraine et souveraine de ces saboteurs de la grisaille récusée par l'hôtel de ville et récupérée par le théâtre underground. Le cri du coeur de quelques délinquants new-yorkais figé dans sa représentation... Décidément, il faudra trouver autre chose, Lotte.
*Le graffiti incarne - paradoxalement, puisqu'on dit bien, après tout, "graffiti writing" - une vision de l'oralité comme "affirmation souterraine et souveraine de [...] saboteurs de la grisaille récusée par l'hôtel de ville", sorte de bête sauvage mise en cage par l'idée de représentation - de "récupération" - dans le théâtre, dans l'écriture.
mercredi 18 septembre 2013
VILLEMAIRE, Yolande, La vie en prose, Montréal, Éditions Les herbes rouges, 1980, 261 p.
Libellés :
américanité,
autoréflexivité,
Certeau,
FICTION,
graffiti,
mise en abîme,
oralité,
QUÉBEC,
théâtre
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire