mercredi 4 avril 2012

RICOEUR, Paul

p. 182: L'idée à laquelle nous nous confronterons au début de la troisième partie, selon laquelle la mémoire pourrait être dépouillée de sa fonction de matrice de l'histoire pour devenir l'une de ses provinces, un de ses objets d'étude, trouve certainement dans la confiance en soi de l'historien allant "au charbon", de l'historien aux archives, sa caution la plus assurée. [...]

Il ne faudra toutefois pas oublier que tout ne commence pas aux archives, mais avec le témoignages, nous n'avons pas mieux que le témoignage, en dernière analyse, pour nous assurer que quelque chose s'est passé, à quoi quelqu'un atteste avoir assisté en personne, et que le principal, sinon parfois le seul recours, en dehors d'autres types de documents, reste la confrontation entre témoignages.


Paul Ricoeur. La mémoire, l'histoire, l'oubli. coll. Points - Essais, Éditions du Seuil, Paris, 2000, 689 p.

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